
Mélissa Pilon est designer graphique et professeure invitée à l’École de design de l’UQAM depuis 2023. Dans sa pratique, elle explore les frontières entre le photojournalisme, la typographie et les nouvelles matérialités en impression.
Mélissa est titulaire d’une maîtrise de la Werkplaats Typografie aux Pays-Bas (2014), où elle s’est intéressée à la culture des images et aux pratiques éditoriales qui questionnent les modes de représentation visuels. Sa conception du design comme système de notation et sa quête de nouvelles techniques de documentation l’ont amenée à y développer un outil alternatif de captation des images dans l’espace public afin de raconter les lieux et les objets autrement.
Formée en design à l’UQAM (2012), elle a également poursuivi des études en Design and Computation Arts à l’Université Concordia (2009), où elle a développé une approche interdisciplinaire intégrant art, design et technologies, tout en expérimentant en parallèle l’interactivité et la numérisation.
Au cours de la dernière décennie, elle s’est aussi perfectionnée en suivant de multiples formations, allant de la fabrication de papier traditionnel japonais à la photographie de presse.
Exposé au Canada et à l’international, et remarqué par la critique, son travail s’est mérité plusieurs distinctions, dont la bourse ArtEZ Institute of the Arts et la bourse de parrainage en édition du centre VU. Elle a présenté Smell de Roses au J. Paul Getty Museum à Los Angeles et Foules aux rencontres internationales de la photographie en Gaspésie, puis au festival des Photaumnales, en France.
Autant comme chercheuse que comme designer, Mélissa Pilon interroge par ses travaux les limites expressives du langage et des images dans les contextes du design éditorial et de l’archive. Elle explore la matérialité et la temporalité des images et du texte en accordant une importance particulière à la notion de surface.
Dans le cadre de son poste de professeure invitée, Mélissa poursuit des recherches sur les matérialités imprimées et numériques à travers une approche phénoménologique de la couleur et de son impact sur la typographie et l’image. Son projet vise notamment à étudier les usages de la couleur dans les cultures autochtones et le territoire — ce qui lui permet en outre d’investir sa propre identité métis Huron-Wendat — Nissiping et d’approfondir ses réflexions sur les pratiques interculturelles et la communication visuelle.