Nicolas Reeves a étudié à l’Université de Montréal (architecture et physique) et au MIT (architecture). II a fondé en 1995 le laboratoire NXI GESTATIO, dédié à la recherche/création en arts, architecture, design et informatique. Il a dirigé l’axe de recherche Vie artificielle et arts robotiques de l’Institut Hexagram de recherche création en arts et technologies médiatiques, avant de devenir directeur scientifique de ce même institut (2001-2008). Il a été vice-président de la Société des arts technologiques [SAT] de 1998 à 2007. Grâce à sa double formation (physique, Université de Montréal, 1985; architecture, MIT, Cambridge, 1988), il allie à la pratique de l’architecture, des arts et du design l’utilisation intensive de données bioclimatiques, scientifiques et informatiques. Il travaille à l’atelier Philippe Madec (Paris) et chez l’architecte Jacques Rousseau (Montréal), avant d’être admis avec distinction à l’Ordre des architectes du Québec. Il poursuit une démarche artistique qui interroge les fondements des notions d’ordre, d’information et d’organisation, ainsi que leur rapport au temps. Son travail de recherche-création porte sur le potentiel de l’informatique en genèse formelle, et fait appel aux notions d’hybridation numérique, de structure émergente et de vie artificielle. Particulièrement intéressé par les systèmes de codage requis par les nouveaux médias et leurs dysfonctions possibles, il développe différents systèmes de gestation évolutive produisant des structures formelles, architectoniques et sonores destinées à se développer continuellement sans assistance humaine. Plusieurs résultats de ses travaux ont été matérialisés sous forme de sculptures stéréolithographiques.
Nicolas Reeves poursuit parallèlement un projet de recherche à long terme sur l’analyse formelle des réseaux urbains dits « sans adressage préalable » (bidonvilles, médinas, villes traditionnelles). Titulaire de nombreuses bourses du Conseil des arts du Canada, du Conseil des arts et des lettres du Québec, de la Fondation de l’UQAM, de la Fondation Daniel Langlois, du FQRSC, du CRSNG, il participe aux jurys de plusieurs de ces organismes. Fellow du Planetary Collegium, il a donné souvent des communications publiques et institutionnelles sur la scène internationale (Canada, É.-U., Allemagne, Pologne, France, Australie, Liban, Brésil, Turquie, Royaume-Uni, Espagne, Autriche, Suisse, Italie, etc.) et ses travaux ont été exposés dans plusieurs pays. Il collabore avec de nombreux artistes de différents domaines (architecture, littérature, musique, arts médiatiques, design) et avec des laboratoires universitaires internationaux en robotique et vie artificielle. Plusieurs de ses travaux ont été primés lors de concours d’architecture (seul ou en équipe) et littéraires. Parmi ceux-ci, la Harpe à nuages, un instrument météo-électronique convertissant en temps réel la forme des nuages en séquences audio et musicales, a connu un retentissement médiatique international.